La faune

Les mammifères aquatiques sont bien représentés. Le site du courant d’huchet est l’un des sites majeurs pour le vison d’Europe à l’échelle nationale. Les campagnes de piégeage de cette espèce réalisées depuis 2000, s’accompagnant d’un marquage des individus capturés ont permis de recenser 19 visons différents, ce qui représente un effectif élevé pour cette espèce menacée, dont les populations présentent désormais des niveaux d’abondance très limités (en plus d'une très forte régression de la répartition géographique).

Composée de milieux variés et se trouvant sur un couloir migratoire majeur, la réserve naturelle présente un grand intérêt ornithologique. On rencontre aussi bien des espèces de milieux ouverts, chauds et secs comme le Pipit rousseline sur la dune littorale, des espèces de milieux forestiers comme l'Aigle botté ainsi que des espèces de milieux aquatiques comme la Locustelle luscinoïde dans les grandes roselières.

Au total, 20 espèces ont été observées à un moment ou un autre sur la Réserve. Certaines espèces présentent un intérêt patrimonial élevé. Il s'agit d'espèces rares au niveau régional et/ou national, comme les rainettes, le triton marbré, le lézard ocellé, le lézard vivipare, l'orvet, la coronelle girondine ou d'espèces en déclin comme la cistude d'Europe. Les milieux aquatiques et les zones humides qui composent la réserve sont particulièrement favorables pour les amphibiens.

Le courant, par son embouchure, met en relation l'étang de Léon avec l'océan. La principale conséquence de cette liaison se trouve dans le peuplement piscicole du courant et de l'étang qui comprend des espèces d'eaux marines comme l'anguille (civelle et adulte) et la lamproie marine. Le flet très présent par le passé est stoppé dans sa remontée depuis l'implantation des seuils. Les bords de l'étang et les marais adjacents constituent des zones de frayère importantes pour la reproduction du brochet.

De manière générale, la diversité entomologique du milieu dunaire de la réserve naturelle est riche pour un milieu de ce type (en référence à des études menées sur d'autres secteurs de dune). Au total, 270 espèces ont été dénombrées, avec une nette dominance des coléoptères. Cette variété est essentiellement à mettre en relation avec la richesse de la végétation de la dune et de la lette et avec l'abondance de certaines plantes très favorables à l'accueil de l'entomofaune (oyat, linaire, ect.).